04 Juin Réconciliation impossible – 1990
Réconciliation impossible, 1990
Mémoire II, 1989
L’ange, 1990
pastel, fusain et crayon gras sur toile
200 x 150 cm
Ses peintures nous déposent aux antipodes de l’harmonie. Elles ouvrent sur un tourbillon de formes en lutte qui s’enroulent et s’entre-dévorent tandis que se multiplient chocs et fractures. Toutefois, et plus peut-être que ses œuvres en révolte, c’est l’attitude du peintre lui-même qui étonne: une étrange maîtrise lui permet en effet de dompter son propre bouillonnement pour le fixer au fil des ans dans une longue modulation sans écart ni rupture. Au point qu’entre deux expositions son évolution pourtant réelle peut échapper à un regard trop hâtif.
Il y a quelques années, on pouvait imaginer l’artiste canalisant, voire neutralisant ses tiraillements et ses angoisses dans le plaisir de la couleur. C’était faire fausse route. Chez Philippe Grosclaude, toute réconciliation semble impossible